On a frôlé la catastrophe capillaire…
(Ça c’est moi, aujourd’hui, après le désastre, donc finalement c’est pas si mal…)
Honnêtement, je ne sais pas trop comment commencer cet article, si ce n’est que vous dire qu’il fallait que j’en parle parce que ce traumatisme capillaire vaut presque une thérapie de plusieurs mois… Je vais vous raconter ça de façon chronologique, c’est bien plus simple :
Octobre 2016 :
J’ai les cheveux super longs, j’aime bien, ça fait 2 ans (plus même) que je les laisse pousser, presque 1 an que je n’utilise plus de silicones mais je veux les couper, le court c’est beau et ça me manque.
J’en ai marre de ma longueur, je n’ai pas de volume car mes cheveux sont trop longs et lourds, je les attache tout le temps car avouons le c’est chiant. J’ai donc accentué le dégradé pour leur donner un peu plus de définition (#franckprovostbonjour)
Novembre 2016 :
J’en ai toujours marre, j’adore ma longueur mais j’ai envie de nouveau un peu. Ca fait deux mois que je veux du court mais aussi garder les cheveux longs, la dernière fois que je les ai coupés ça s’est passé de la même façon. Je tourne autour du pot puis je me jette à l’eau (oh, les belles images !).
24 novembre 2016 :
C’est décidé, c’est le bon jour, je vais chez le coiffeur. Je choisis Jean Louis David, parce que j’ai (j’avais) confiance.
12h30 : je demande à mon chéri de prendre une photo de mes cheveux “en souvenir”. Evidemment à ce moment là ils étaient au top de leur forme, bien placés, jolies boucles. Je ne suis pas faible, je me laisse pas attendrir par cette photo et j’y vais.
13h03 : en route vers le Jean Louis Davis du CNIT à La Défense
13h38 : je patiente, je n’ai pas de RDV
13h53 : c’est fait. Environ 30 centimètres en moins. La coiffeuse m’a dit que j’avais des cheveux magnifiques quand je lui ai dit que je voulais les couper mais je suis décidée.
14h : elle les sèche, j’aime beaucoup, ça fait bizarre mais j’aime bien.
14h05 : elle m’a convaincu, on va éclaircir un peu pour apporter un peu de lumière et que ça ne soit pas un carré trop dur. Je lui montre une photo de Caroline Receveur, la reine du carré long. Je lui explique que j’ai envie d’éclaircir mais pas trop non plus, c’est à dire pas châtain foncé aux racines et blonde platine aux pointes. La photo c’est juste pour donner une idée… Enfin, ça je crois qu’il n’y avait que moi qui l’avait compris… Elle me dit qu’elle va juste éclaircir un tout petit peu par rapport au reste de balayage que j’avais (fait il y a un 1 an).
14h20 : le début du drame. Elle commence à appliquer la préparation, je trouve qu’elle monte un peu haut et qu’elle en met pas mal mais c’est elle la pro, j’ai encore confiance à ce moment là. Une fois tout ça terminé elle me donne de la lecture et me fait patienter.
15h : elle vient soulever le film et là je commence à avoir peur, c’est très TRES TRES blond. Je me dis que je ne dois pas m’inquiéter, qu’il faut voir, rincer sans le produit. Je commence un peu à flipper. Elle lave, je traverse le salon pour retourner me sécher les cheveux. Je me sens mal, je suis BLONDE POUSSIN/PIPI. Ca me fait penser à Kim quand elle est devenue blonde. Elle me sèche les cheveux à l’envers je les touche pour constater au bord des larmes. Je me redresse, je me regarde je prend ma tête dans mes mains. Je lui dit que ce n’est pas possible, qu’il faut faire quelque chose, que je ne peux pas rester comme ça, que je veux ma couleur naturelle. Je me retourne et je lui dis “JE NE PEUX MEME PAS ME REGARDER”.
15h20 : Je traverse le salon, avec l’envie de me cacher et de crier que c’est immonde, que ce n’est pas ce que je voulais et que oui moi aussi je trouve ça horrible. J’immortalise l’horreur (enfin une toute petite partie), la coiffeuse n’est pas ravie ravie ! Elle prépare un truc, je flippe. J’ai peur que ça me brûle les cheveux à force, de les perdre par poignée, pire que ça ne tienne pas. Je commence à envisager les extensions et je me demande si j’ai le budget pour une perruque assez naturelle. Les 30 minutes les plus longues de ma vie.
15h30 : Je souffle, je suis angoissée, je me lève 5 fois pour regarder dans un miroir, évidemment je ne vois rien tant que ce n’est pas rincé. Elle me dit qu’elle ne me fera pas payer la deuxième couleur : AH BON ? Ah parce qu’en plus je dois payer pour des conneries ? Quelle générosité… Merci.
Elle me dit qu’elle va s’occuper d’un patient, de ne pas m’inquiéter, qu’elle revient dans 15 minutes.
15h45 : elle est toujours pas revenue, j’ai envie de les rincer moi même.
15h50 : elle rince, je suis à la limite de l’attaque cardiaque, la pression devient insupportable.
15h53 : je me lève, les cheveux encore dégoulinants d’eau. C’EST BON. Je ne suis plus blonde. Je me calme un peu.
15h55: Elle sèche, je respire, ça va aller. Je regarde, ça va. Je suis plus clair qu’avant mais c’est assez cendré donc ça va.
16h00 : elle s’excuse parce qu’elle s’en doutait que j’allais pas aimer, elle elle aimait bien, j’essaye de lui faire comprendre que MERCI MAIS NON MERCI. C’est ma tête, le but c’est que JE l’aime. Elle continue de sécher. Elle m’explique que je lui ai montré une photo alors fait pareil. Je ne sais pas quoi répondre, j’ai envie dire que premièrement j’ai montré la photo pour donner une idée, que j’ai précisé que je voulais un effet NATUREL, un peu flou, avec une progression de la couleur PAS MARRON 1/2 et JAUNE 1/2. Et même comme ça, ça n’a absolument AUCUN rapport avec la photo.
16h05 : je veux partir, je veux rentrer. Je ne dis rien à mon copain par SMS pour ne pas l’inquiéter. Elle prend son temps, elle veut me faire un brushing, je lui dit que je veux les laisser sécher naturellement.
16h08 : le montant, à 3 chiffres. Je ne m’étale pas sur ce sujet, je l’ai encore en travers de la gorge. Je suis gentille en partant, elle me donne des échantillons. Je sors sur le parvis de La Défense, j’ai l’impression que les gens me regardent bizarrement.
16h16 : Dans le train je me regarde 3 fois dans mon mini-miroir du Secret Camouflage de Laura Mercier.
16h50 : Je cours presque pour rentrer chez moi, j’ai peur et j’ai faim, j’ai pas mangé depuis le petit dèj (ça rajoute un peu de drame à l’histoire). C’est bon, ça va, je suis dans la salle de bain et ça va.
17h20 : Mon chéri arrive, je me cache dans la salle de bain, je lui demande s’il est prêt : il adore, il me dit que ça me va bien, il ne remarque rien de particulier et là je peux tout lui raconter.
25 novembre 2016 : Quand il se réveille, je lui dit d’allumer la lumière et de me dire si mes cheveux sont comme hier soir, il me dit que c’est ok, je me rendors. Je suis encore sous le choc. J’ai peur de les laver, que la couleur parte et que les horribles mèches blondes reviennent. Je vous écris cette article, je rigole un peu, j’ai envie de pleurer. Je crois que le coiffeur et moi on va faire une pause. Ma maman a raison, ma couleur naturelle c’est celle qui me va le mieux. Pourquoi on écoute pas assez sa maman ? Je ne vais pas lui dire, j’ai pas envie de me faire crier en plus.
Je sais pas trop ce que je ressens, je vais peut être appeler un psy. En attendant, je retourne dans la salle de bain pour vérifier que tout va bien. J’ai peur.
Bisous
26 novembre : j’ai craqué, j’ai appelé le salon parce que MERDE, la coiffeuse ne m’a franchement pas respecté… Elle n’a pas du tout écouté et elle en a fait qu’à sa tête… Je reste polie et gentille, je lui explique que les cheveux c’est important, que je suis sous le choque, que j’ai peur que la patine s’en aille et de redevenir blonde pipi/poussin, je lui dis que je n’ai plus confiance. Il me rassure, il confirme que lui aussi quand il avait vu le résultat de loin il trouvait que c’était “très blond” (je pense qu’il voulait être gentil là). Je lui répond que c’était horrible, que je me sens encore mal parce que je n’oublie pas l’image… Il me dit de revenir, de prendre mon temps, de réfléchir et peut être que j’allais me calmer, sinon il font un geste commercial, il rattrape ça gracieusement, j’ai le temps de me décider, 1,2 ou 3 mois même.
SVP ne me dites pas que j’exagère, pas avant d’avoir vu sur vous la couleur la plus moche.
A bientôt pour la suite, en espérant qu’elle soit bonne !
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Julia
Comme quoi, franchement, quand t’as trouvé une coiffeuse qui te comprends et qui te respecte tu deviens la reine du monde.
Tu dois trouver cette personne ! 😀
En tout cas c’était bien écrit cette petite anecdote 🙂
Bisous !