Je ne sais pas comment commencer cet article, j’ai longuement hésité à en parler ici, en pensant que cela n’avait pas sa place. Puis je crois que j’ai besoin d’en parler, et c’est mon blog, je ne devrais même pas me justifier.J’ai longtemps rêvé de ce blog, à mon image, nous l’avons imaginé et élaboré à deux. J’ai longtemps aimé écrire et parler de tout ici, mais depuis quelques mois je n’en suis plus capable. Dernièrement c’est différent, certains problèmes se répandent et avant même que vous n’en preniez conscience, ils affectent toute votre vie, vos relations, vos activités les plus banales, votre perception.

Je n’arrive plus à vous parler de maquillage, de soin ou encore de vêtements. Je n’arrive plus à parler des infos, du quotidien, de la pluie et du beau temps. Imaginez votre monde transformé, vos centres d’intérêts qui disparaissent, vos sentiments qui s’évanouissent, votre motivation qui s’éteint peu à peu. Imaginez-vous, vous regarder et ne pas vous reconnaître. Maintenant imaginez expliquer cela, à vos proches, à des inconnus, à vous-même. Une maladie qui ne se voit pas de l’extérieur, qui prend le dessus sur votre vie, qu’il faut en plus accepter car cela ne sert à rien de faire semblant. Ajoutez à cela l’incompréhension des autres, ceux qui, au mieux vous ignorent, ou au pire qui vous disent de vous bouger, de vous secouer, ceux qui ne comprennent pas et qui ne veulent même pas comprendre. Puis la peur d’en parler tout simplement. Je ne sais pas si je vais partager cet article, le regard des autres est si impressionnant. J’aimerai dire que je m’en fiche mais c’est faux.

J’ai du mal à écrire depuis quelques mois, et il n’y a rien de pire que de se forcer. J’aimerai m’investir beaucoup plus ici mais on ne fait pas toujours ce que l’on veut. Je ne veux pas laisser tomber ce blog, parce qu’au fond je sais que j’y tenais et je ne veux pas tout couper. Le monde des blogs et Instagram est assez cruel, des mondes idylliques, retouchés à souhait pour exposer sous l’angle contrôlé. Pas vraiment de place pour ce que je vis mais je veux pas l’abandonner pour autant. La complexité humaine.

En attendant je vais rester et vous parler de lecture, parce que les livres sont à mes yeux la meilleure des thérapie.

Je vous souhaite une bonne année, à bientôt.